1
2
Sommaire
A. Autisme 2005-2006 – Un nouvel élan pour l’autisme
L’ACCUEIL, LE DIAGNOSTIC ET L’ORIENTATION p. 3
1. Dégager les financements nécessaires à une accélération de la mise en
place des centres de ressources autisme : 1 par région dès 2006 p. 4
2. Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic p. 6
3. Diffuser auprès des professionnels de la petite enfance les outils de
sensibilisation nécessaires à la détection de l’autisme et des troubles
envahissants du développement p. 7
4. Former les professionnels de santé à la détection de l’autisme p. 8
5. Etablir des conventions départementales de l’autisme entre les centres de
ressources autisme et les maisons départementales des personnes
handicapées et doter ces dernières de personnes-ressource sur l’autisme
p. 9
L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AUTISTES p. 10
6. Accélérer la mise en place du programme de création de places en
établissement sur 2 ans au lieu de 3 ans p. 10
7. Evaluer la situation des personnes autistes accueillies dans des
établissements situés à l’étranger p. 11
8. Recenser et mesurer les pratiques et méthodes de prise en charge : travaux
confiés au nouveau Conseil national de l’évaluation sociale et médicosociale,
en lien avec la Haute autorité de Santé p. 12
LE PILOTAGE DE LA POLITIQUE p. 13
9. Instituer un comité national de l’autisme et des troubles envahissants du
développement p. 13
10. Créer un groupe de suivi scientifique p. 14
B. L’autisme et les troubles envahissants du développement p. 15
C. Les centres de ressources autisme p. 16
D. La mission sur le diagnostic précoce p. 17
E. Les travaux des scientifiques français de l’INSERM p. 18
F. « L’autisme – le diagnostic, la prise en charge et la recherche » par Nathalie
Boddaert et Monica Zilbovicius traduction de « Nature Neuroscience » juillet 2004
3
Autisme 2005-2006
Nouveau regard, nouvel élan
L’accueil, le diagnostic et l’orientation
1 - Accélérer la mise en place des centres de ressources autisme (CRA) : chaque région sera
couverte par un CRA en 2006 ;
2 - Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic ;
3 – Organiser une campagne de sensibilisation des professionnels de la petite enfance autour
de la détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement
4 – Former les professionnels de santé à la détection et au diagnostic de l’autisme
5 – Instaurer un partenariat entre les futures maisons départementales des personnes
handicapées et les centres de ressources autisme pour mieux orienter et répondre aux besoins
des personnes et de leurs familles. Pour ce faire, des conventions départementales de
l’autisme entre les centres de ressources et les maisons départementale des personnes
handicapées seront mises en place et une personne ressource sera présente dans chaque
département.
L’accompagnement et la prise en charge des personnes autistes
6 – Accélérer la mise en place de l’offre d’accompagnement : la création des places prévues
pour les personnes autiste dans le cadre du plan 2005-2007 sera concentrée sur les années
2005 et 2006
7 - Evaluer la situation des personnes autistes accueillies dans des établissements situés à
l’étranger
8 – Inventorier et mesurer les pratiques et méthodes de prise en charge : travaux confiés au
nouveau Conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale dans la perspective d’une
conférence de consensus
Le pilotage de la politique
9 - Un comité national de l’autisme et des troubles envahissants du développement est
placé auprès du ministre chargé de la santé et de la secrétaire d’Etat aux personnes
handicapées.
10 - Il s’appuie notamment sur les travaux d’un groupe de suivi scientifique et d’un groupe
technique administratif. Ce dispositif national s’appuie sur et travaille en articulation avec
les instances régionales mises en place autour de la politique de l’autisme et les
correspondants régionaux autisme ;
4
L’ACCUEIL, LE DIAGNOSTIC ET L’ORIENTATION
Le premier droit des familles de personnes autistes est celui d’être accueillies, écoutées et
entendues.
La détresse des familles confrontées à l’autisme de leur enfant est renforcée par les difficultés
et souvent les incertitudes auxquels elles doivent faire face pour obtenir un diagnostic fiable et
bénéficier de conseils en matière d’orientation, tant pour ce qui concerne les soins que
l’accompagnement éducatif.
1 – Dégager les financements nécessaires à une accélération de la mise en place des
centres de ressources autisme : 1 par région dès 2006
La prise en charge des personnes autistes nécessite une étroite articulation entre les actions
sanitaires, médico-sociales et éducatives. Les familles doivent pouvoir trouver dans un même
lieu l’ensemble des informations et des conseils relatifs à la pathologie et à la prise en charge
de leur enfant.
Des centres de ressources autisme se sont ainsi mis en place de façon expérimentale en 1999.
Ils ont pour vocation :
- l'accueil, l'orientation, l'information des personnes et de leur famille,
- l'aide à la réalisation de bilans et d'évaluations approfondies,
- la participation à la formation, le conseil auprès de l'ensemble des acteurs impliqués dans
le diagnostic et la prise en charge de l'autisme et des troubles apparentés,
- le développement de la recherche, sur un territoire donné.
Les centres de ressources autisme, dont la mission s'exerce à l'égard des enfants, adolescents
ou adultes concernés, n'assurent pas directement de soins, mais interviennent en articulation
avec les dispositifs de soins, comme avec les dispositifs médico-sociaux concernés.
Les centres de ressources autisme doivent comporter ou associer au moins une équipe de
diagnostic et d'évaluation des troubles envahissants du développement.
Les préconisations en matière de mise en place et de fonctionnement des centres de ressources
autisme font l’objet de la circulaire en préparation qui doit modifier la circulaire du 27 avril
1995.
Le plan de janvier 2004 prévoit la mise en place d’un centre de ressources autisme pour
chaque région, ou d’au moins une antenne par région lorsque le centre est interrégional,
soit la création de 15 centres en plus des 5 existants, sur la période 2005-2007.
Cinq CRA sont déjà en activité :
- Bretagne-Pays-de-la-Loire
- Centre
- Champagne-Ardennes
- Languedoc-Roussillon
- Alsace
5
6 nouveaux centres ont ou auront démarré leur activité au cours de l’année 2004 :
- Ile-de-France
- Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Bourgogne
- Limousin
- Lorraine
- Haute-Normandie
D’autres projets sont déjà bien engagés ou en perspective :
- Basse Normandie
- Midi-Pyrénées
- Rhône-Alpes
- Aquitaine.
Les centres de ressources autisme sont un élément pivot de la politique en direction des
personnes autistes.
Le Gouvernement a décidé d’accélérer l’installation des CRA afin d’atteindre
l’objectif d’un CRA par région en 2006.
Pourra ainsi être financée la création de 8 CRA en 2005 et de 7 nouveaux CRA en 2006.
Calendrier : 2005-2006
Coût : 16,5 millions € pour 15 CRA
L’accélération nécessite de mobiliser 2,75 millions d’euros supplémentaires en 2005 et en
2006, par rapport à la programmation initiale.
Le coût moyen d’un CRA est de 1,1 million d’euros
6
2 - Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic
Le diagnostic est évidemment un moment crucial à plusieurs titres. Il répond au besoin des
parents de comprendre le comportement de leur enfant. Il permet de déclencher l’élaboration
d’un plan de prise en charge. Il est également un outil précieux de la recherche. Faciliter et
accélérer le parcours des personnes jusqu’à un diagnostic et une évaluation complète est une
des vocations premières des centres de ressources autisme.
Le diagnostic de l’autisme est d’abord clinique. Les centres de ressources autisme s’appuient
sur des équipes ayant des compétences en matière d’évaluation. Ils peuvent être rattachés à
une unité d’évaluation d’un centre hospitalier ou y orienter les personnes et leurs familles.
L’enveloppe sanitaire du financement d’un CRA permet de financer des psychiatres et
pédopsychiatres, psychologie, psychomotricien et orthophoniste.
Des examens et bilans complémentaires (génétiques, neurologiques, métaboliques …)
peuvent être très précieux. Les travaux récents, notamment ceux de l’INSERM, ont ouvert des
perspectives de recherche très intéressantes, grâce à l’imagerie médicale.
La mission d’analyse et de recommandations professionnelles sur le diagnostic précoce,
confiée en 2004 à la Fédération française de psychiatrie, avec l’appui de l’ANAES, mettra en
évidence la nécessité, l’opportunité ainsi que les conditions de recours aux différents outils de
diagnostic. Dès leur parution, ces recommandations doivent pouvoir être suivies d’effet. C’est
donc dès à présent que les pouvoirs publics doivent se préoccuper de la disponibilité de ces
outils.
Le Gouvernement va renforcer les moyens des CRA afin de garantir le recours des
unités d’évaluation aux outils médicaux du diagnostic
Coût : 600 000 € par an
7
3 – Diffuser auprès des professionnels de la petite enfance les outils de sensibilisation
nécessaires à la détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement
L’élaboration de recommandations professionnelles relatives au diagnostic précoce confiée à
la Fédération Française de Psychiatrie et à l’Agence Nationale d’Accréditation et
d’Evaluation en Santé est un élément important de l’amélioration de la prise en charge des
autistes.
Avant de pouvoir être confrontées à un diagnostic - indispensable, recherché mais toujours
difficile pour les parents -, les familles doivent souvent faire face à un parcours d’errance plus
douloureux encore. L’incompréhension de l’entourage et des différents professionnels face au
comportement d’un enfant autiste et parfois leur méconnaissance de l’autisme et des troubles
envahissants du développement imposent à la famille et à l’enfant des hésitations
préjudiciables à son développement.
C’est la raison pour laquelle les recommandations professionnelles devront être diffusées très
largement aux professionnels qui pratiquent des diagnostics.
Elles devront également donner lieu à l’élaboration d’outils d’information, de sensibilisation
et de détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement auprès des
professionnels de santé consultés par les familles mais également tous les professionnels de la
petite enfance responsables d’une véritable action de prévention à cet égard : pédiatres,
psychiatres de secteurs, puériculteurs, éducateurs, médecins de PMI.
Le Ministère de la santé et de la protection sociale organisera une grande campagne
de sensibilisation auprès de l’ensemble des professionnels de la petite enfance.
Calendrier :fin 2005
8
4 – Former les professionnels de santé à la détection de l’autisme
Afin d’assurer la pérennité de l’attention portée à l’autisme dans le domaine sanitaire et
social, il est nécessaire d’accompagner la campagne de sensibilisation d’actions de formation
des professionnels de santé.
La formation sur l’autisme et les troubles envahissants du développement sera inscrit
au titre des priorités de formation des établissements publics de santé pour l’année 2006.
Cette action nationale de formation, sera conduite en relation avec l'ANFH (Association
Nationale de Formation des personnels Hospitaliers).
Elle sera centrée sur les recommandations professionnelles et la mise à disposition d'outils de
sensibilisation et de détection de l'autisme auprès des professionnels paramédicaux
hospitaliers. De même les établissements publics de santé seront invités à favoriser des
initiatives au titre de la formation continue de leurs personnels à l'occasion de la préparation
et de l'exécution de leur plan annuel de formation.
Calendrier : 2006
Coût : entre 50 000 et 80 000€
9
5 – Etablir des conventions départementales de l’autisme entre les centres de ressources
autisme et les maisons départementales des personnes handicapées et doter ces dernières
de personnes-ressource sur l’autisme
Confrontées à des troubles graves du développement chez leur enfant, les familles seront
conduites à consulter leur médecin traitant ou le psychiatre de secteur.
Le centre de ressources autisme, chargé de l’information, de l’évaluation des personnes et du
conseil des familles, ainsi que la maison départementale des personnes handicapées,
responsable de l’évaluation des besoins de la personne et de son orientation vers les structures
de prise en charge adaptée, vont devenir deux institutions de référence et leurs familles et
deux outils complémentaires. Ils doivent par conséquent parfaitement coordonner leur action :
- la maison départementale des personnes handicapées doit être en mesure d’orienter la
famille vers le CRA si l’équipe d’évaluation détecte des signes d’autisme ou de TED chez
une personne ; elle sera l’interlocuteur de proximité des familles ;
- le CRA doit pouvoir fournir aux équipes des maisons départementales des personnes
handicapées l’information nécessaire à l’accompagnement de ces familles et à
l’établissement d’un réseau départemental autour de l’autisme, les sensibiliser et les
former à la détection de signes autistiques. Il doit pouvoir prendre appui sur ces structures
départementales pour fournir aux familles un service de proximité.
Chaque maison départementale des personnes handicapées, implantée dans tous les
départements, passera une convention avec le centre ressources autisme de sa région
afin d’organiser la mise en place du réseau d’intervenants dans le département, l’accueil
et l’orientation des familles. Elle pourra s’appuyer sur une personne ressource.
Calendrier : 2005-2006
Coût : pas de coût supplémentaire
10
Dossier de presse
Autisme 2005-2006
Autisme 2005-2006
Nouveau regard,
nouvelle impulsion
nouvelle impulsion
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Sommaire
A. Autisme 2005-2006 – Un nouvel élan pour l’autisme
L’ACCUEIL, LE DIAGNOSTIC ET L’ORIENTATION p. 3
1. Dégager les financements nécessaires à une accélération de la mise en
place des centres de ressources autisme : 1 par région dès 2006 p. 4
2. Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic p. 6
3. Diffuser auprès des professionnels de la petite enfance les outils de
sensibilisation nécessaires à la détection de l’autisme et des troubles
envahissants du développement p. 7
4. Former les professionnels de santé à la détection de l’autisme p. 8
5. Etablir des conventions départementales de l’autisme entre les centres de
ressources autisme et les maisons départementales des personnes
handicapées et doter ces dernières de personnes-ressource sur l’autisme
p. 9
L’ACCOMPAGNEMENT ET LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AUTISTES p. 10
6. Accélérer la mise en place du programme de création de places en
établissement sur 2 ans au lieu de 3 ans p. 10
7. Evaluer la situation des personnes autistes accueillies dans des
établissements situés à l’étranger p. 11
8. Recenser et mesurer les pratiques et méthodes de prise en charge : travaux
confiés au nouveau Conseil national de l’évaluation sociale et médicosociale,
en lien avec la Haute autorité de Santé p. 12
LE PILOTAGE DE LA POLITIQUE p. 13
9. Instituer un comité national de l’autisme et des troubles envahissants du
développement p. 13
10. Créer un groupe de suivi scientifique p. 14
B. L’autisme et les troubles envahissants du développement p. 15
C. Les centres de ressources autisme p. 16
D. La mission sur le diagnostic précoce p. 17
E. Les travaux des scientifiques français de l’INSERM p. 18
F. « L’autisme – le diagnostic, la prise en charge et la recherche » par Nathalie
Boddaert et Monica Zilbovicius traduction de « Nature Neuroscience » juillet 2004
3
Autisme 2005-2006
Nouveau regard, nouvel élan
L’accueil, le diagnostic et l’orientation
1 - Accélérer la mise en place des centres de ressources autisme (CRA) : chaque région sera
couverte par un CRA en 2006 ;
2 - Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic ;
3 – Organiser une campagne de sensibilisation des professionnels de la petite enfance autour
de la détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement
4 – Former les professionnels de santé à la détection et au diagnostic de l’autisme
5 – Instaurer un partenariat entre les futures maisons départementales des personnes
handicapées et les centres de ressources autisme pour mieux orienter et répondre aux besoins
des personnes et de leurs familles. Pour ce faire, des conventions départementales de
l’autisme entre les centres de ressources et les maisons départementale des personnes
handicapées seront mises en place et une personne ressource sera présente dans chaque
département.
L’accompagnement et la prise en charge des personnes autistes
6 – Accélérer la mise en place de l’offre d’accompagnement : la création des places prévues
pour les personnes autiste dans le cadre du plan 2005-2007 sera concentrée sur les années
2005 et 2006
7 - Evaluer la situation des personnes autistes accueillies dans des établissements situés à
l’étranger
8 – Inventorier et mesurer les pratiques et méthodes de prise en charge : travaux confiés au
nouveau Conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale dans la perspective d’une
conférence de consensus
Le pilotage de la politique
9 - Un comité national de l’autisme et des troubles envahissants du développement est
placé auprès du ministre chargé de la santé et de la secrétaire d’Etat aux personnes
handicapées.
10 - Il s’appuie notamment sur les travaux d’un groupe de suivi scientifique et d’un groupe
technique administratif. Ce dispositif national s’appuie sur et travaille en articulation avec
les instances régionales mises en place autour de la politique de l’autisme et les
correspondants régionaux autisme ;
4
L’ACCUEIL, LE DIAGNOSTIC ET L’ORIENTATION
Le premier droit des familles de personnes autistes est celui d’être accueillies, écoutées et
entendues.
La détresse des familles confrontées à l’autisme de leur enfant est renforcée par les difficultés
et souvent les incertitudes auxquels elles doivent faire face pour obtenir un diagnostic fiable et
bénéficier de conseils en matière d’orientation, tant pour ce qui concerne les soins que
l’accompagnement éducatif.
1 – Dégager les financements nécessaires à une accélération de la mise en place des
centres de ressources autisme : 1 par région dès 2006
La prise en charge des personnes autistes nécessite une étroite articulation entre les actions
sanitaires, médico-sociales et éducatives. Les familles doivent pouvoir trouver dans un même
lieu l’ensemble des informations et des conseils relatifs à la pathologie et à la prise en charge
de leur enfant.
Des centres de ressources autisme se sont ainsi mis en place de façon expérimentale en 1999.
Ils ont pour vocation :
- l'accueil, l'orientation, l'information des personnes et de leur famille,
- l'aide à la réalisation de bilans et d'évaluations approfondies,
- la participation à la formation, le conseil auprès de l'ensemble des acteurs impliqués dans
le diagnostic et la prise en charge de l'autisme et des troubles apparentés,
- le développement de la recherche, sur un territoire donné.
Les centres de ressources autisme, dont la mission s'exerce à l'égard des enfants, adolescents
ou adultes concernés, n'assurent pas directement de soins, mais interviennent en articulation
avec les dispositifs de soins, comme avec les dispositifs médico-sociaux concernés.
Les centres de ressources autisme doivent comporter ou associer au moins une équipe de
diagnostic et d'évaluation des troubles envahissants du développement.
Les préconisations en matière de mise en place et de fonctionnement des centres de ressources
autisme font l’objet de la circulaire en préparation qui doit modifier la circulaire du 27 avril
1995.
Le plan de janvier 2004 prévoit la mise en place d’un centre de ressources autisme pour
chaque région, ou d’au moins une antenne par région lorsque le centre est interrégional,
soit la création de 15 centres en plus des 5 existants, sur la période 2005-2007.
Cinq CRA sont déjà en activité :
- Bretagne-Pays-de-la-Loire
- Centre
- Champagne-Ardennes
- Languedoc-Roussillon
- Alsace
5
6 nouveaux centres ont ou auront démarré leur activité au cours de l’année 2004 :
- Ile-de-France
- Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Bourgogne
- Limousin
- Lorraine
- Haute-Normandie
D’autres projets sont déjà bien engagés ou en perspective :
- Basse Normandie
- Midi-Pyrénées
- Rhône-Alpes
- Aquitaine.
Les centres de ressources autisme sont un élément pivot de la politique en direction des
personnes autistes.
Le Gouvernement a décidé d’accélérer l’installation des CRA afin d’atteindre
l’objectif d’un CRA par région en 2006.
Pourra ainsi être financée la création de 8 CRA en 2005 et de 7 nouveaux CRA en 2006.
Calendrier : 2005-2006
Coût : 16,5 millions € pour 15 CRA
L’accélération nécessite de mobiliser 2,75 millions d’euros supplémentaires en 2005 et en
2006, par rapport à la programmation initiale.
Le coût moyen d’un CRA est de 1,1 million d’euros
6
2 - Faciliter le recours aux outils médicaux du diagnostic
Le diagnostic est évidemment un moment crucial à plusieurs titres. Il répond au besoin des
parents de comprendre le comportement de leur enfant. Il permet de déclencher l’élaboration
d’un plan de prise en charge. Il est également un outil précieux de la recherche. Faciliter et
accélérer le parcours des personnes jusqu’à un diagnostic et une évaluation complète est une
des vocations premières des centres de ressources autisme.
Le diagnostic de l’autisme est d’abord clinique. Les centres de ressources autisme s’appuient
sur des équipes ayant des compétences en matière d’évaluation. Ils peuvent être rattachés à
une unité d’évaluation d’un centre hospitalier ou y orienter les personnes et leurs familles.
L’enveloppe sanitaire du financement d’un CRA permet de financer des psychiatres et
pédopsychiatres, psychologie, psychomotricien et orthophoniste.
Des examens et bilans complémentaires (génétiques, neurologiques, métaboliques …)
peuvent être très précieux. Les travaux récents, notamment ceux de l’INSERM, ont ouvert des
perspectives de recherche très intéressantes, grâce à l’imagerie médicale.
La mission d’analyse et de recommandations professionnelles sur le diagnostic précoce,
confiée en 2004 à la Fédération française de psychiatrie, avec l’appui de l’ANAES, mettra en
évidence la nécessité, l’opportunité ainsi que les conditions de recours aux différents outils de
diagnostic. Dès leur parution, ces recommandations doivent pouvoir être suivies d’effet. C’est
donc dès à présent que les pouvoirs publics doivent se préoccuper de la disponibilité de ces
outils.
Le Gouvernement va renforcer les moyens des CRA afin de garantir le recours des
unités d’évaluation aux outils médicaux du diagnostic
Coût : 600 000 € par an
7
3 – Diffuser auprès des professionnels de la petite enfance les outils de sensibilisation
nécessaires à la détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement
L’élaboration de recommandations professionnelles relatives au diagnostic précoce confiée à
la Fédération Française de Psychiatrie et à l’Agence Nationale d’Accréditation et
d’Evaluation en Santé est un élément important de l’amélioration de la prise en charge des
autistes.
Avant de pouvoir être confrontées à un diagnostic - indispensable, recherché mais toujours
difficile pour les parents -, les familles doivent souvent faire face à un parcours d’errance plus
douloureux encore. L’incompréhension de l’entourage et des différents professionnels face au
comportement d’un enfant autiste et parfois leur méconnaissance de l’autisme et des troubles
envahissants du développement imposent à la famille et à l’enfant des hésitations
préjudiciables à son développement.
C’est la raison pour laquelle les recommandations professionnelles devront être diffusées très
largement aux professionnels qui pratiquent des diagnostics.
Elles devront également donner lieu à l’élaboration d’outils d’information, de sensibilisation
et de détection de l’autisme et des troubles envahissants du développement auprès des
professionnels de santé consultés par les familles mais également tous les professionnels de la
petite enfance responsables d’une véritable action de prévention à cet égard : pédiatres,
psychiatres de secteurs, puériculteurs, éducateurs, médecins de PMI.
Le Ministère de la santé et de la protection sociale organisera une grande campagne
de sensibilisation auprès de l’ensemble des professionnels de la petite enfance.
Calendrier :fin 2005
8
4 – Former les professionnels de santé à la détection de l’autisme
Afin d’assurer la pérennité de l’attention portée à l’autisme dans le domaine sanitaire et
social, il est nécessaire d’accompagner la campagne de sensibilisation d’actions de formation
des professionnels de santé.
La formation sur l’autisme et les troubles envahissants du développement sera inscrit
au titre des priorités de formation des établissements publics de santé pour l’année 2006.
Cette action nationale de formation, sera conduite en relation avec l'ANFH (Association
Nationale de Formation des personnels Hospitaliers).
Elle sera centrée sur les recommandations professionnelles et la mise à disposition d'outils de
sensibilisation et de détection de l'autisme auprès des professionnels paramédicaux
hospitaliers. De même les établissements publics de santé seront invités à favoriser des
initiatives au titre de la formation continue de leurs personnels à l'occasion de la préparation
et de l'exécution de leur plan annuel de formation.
Calendrier : 2006
Coût : entre 50 000 et 80 000€
9
5 – Etablir des conventions départementales de l’autisme entre les centres de ressources
autisme et les maisons départementales des personnes handicapées et doter ces dernières
de personnes-ressource sur l’autisme
Confrontées à des troubles graves du développement chez leur enfant, les familles seront
conduites à consulter leur médecin traitant ou le psychiatre de secteur.
Le centre de ressources autisme, chargé de l’information, de l’évaluation des personnes et du
conseil des familles, ainsi que la maison départementale des personnes handicapées,
responsable de l’évaluation des besoins de la personne et de son orientation vers les structures
de prise en charge adaptée, vont devenir deux institutions de référence et leurs familles et
deux outils complémentaires. Ils doivent par conséquent parfaitement coordonner leur action :
- la maison départementale des personnes handicapées doit être en mesure d’orienter la
famille vers le CRA si l’équipe d’évaluation détecte des signes d’autisme ou de TED chez
une personne ; elle sera l’interlocuteur de proximité des familles ;
- le CRA doit pouvoir fournir aux équipes des maisons départementales des personnes
handicapées l’information nécessaire à l’accompagnement de ces familles et à
l’établissement d’un réseau départemental autour de l’autisme, les sensibiliser et les
former à la détection de signes autistiques. Il doit pouvoir prendre appui sur ces structures
départementales pour fournir aux familles un service de proximité.
Chaque maison départementale des personnes handicapées, implantée dans tous les
départements, passera une convention avec le centre ressources autisme de sa région
afin d’organiser la mise en place du réseau d’intervenants dans le département, l’accueil
et l’orientation des familles. Elle pourra s’appuyer sur une personne ressource.
Calendrier : 2005-2006
Coût : pas de coût supplémentaire
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