Pas toujours facile d'avoir un frère ou une soeur... tout court.
Pas tous les jours facile quand celui-ci ou celle-ci est "différent(e)". Beaucoup de questions leur viennent aux lèvres. L'important c'est qu'ils s'autorisent à les poser ; Parfois au fin fond de nos propres inquiétudes, nous ne sommes pas disponibles pour ouvrir les yeux sur la détresse de la fratrie. La leur est doublée de la nôtre. Petites éponges de leurs parents qu'ils sentent fragilisés, nos petits qui vont bien peuvent souffrir et ne rien dire.
c'est le pire.
Les faire parler, parler, parler... Ne pas avoir de scrupules à leur dire "on ne sait pas" ; la seule chose que l'on sait, c'est que petit bout dans la lune il a du mal à apprendre parce qu'il y a un trucmachinchose qui tourne pas normalement dans sa petite tête de petit bout dans la lune.
Non les médecins ne peuvent pas le guérir, mais beaucoup de gens peuvent l'aider, et nous en priorité.
Florilège :
-"Il ne m'aime pas, parce qu'il n'aime pas mes calins"
-"Pierre c'est un hôpitaleur"
-"Pierre il a eu la fève à l'école, c'est lui le roi, je suis content, c'est la troisième fois qu'il l'a..." ; "tu as compté ?" ; "Ben oui, j'aime bien quand Pierre il a la fève"
-"Maman, tu peux pleurer si tu es fatiguée"
-"Est-ce qu'un jour il va marcher sans tomber ? (...) "on ne sait pas"
-"Non, maintenant tu arrètes avec la porte ; ça suffit."
-"Il est énervant aujourd'hui maman."
-"J'en ai assez de le surveiller."
-"il n'y a pas de frère aussi gentil que lui, il nous regarde pas mais il rigole quand même."
- "quand on sera à la grande école il nous y rejoindra quand il sera un peu plus grand, hein maman ? hein, c'est vrai ?" (...) "peut-être... on ne sait pas)
Ne jamais avoir peur de dire qu'on ne sait pas et que... on verra !